Les circonstances de la vie nous connectent à des personnes qui par la force des choses se lient à nous par alliance ou amitié. Mon passé d’apprenant en classes scientifiques m’a donné plusieurs amis médecins, devenus aujourd’hui des frères et sœurs. A leurs côtés, j’ai vécu leurs parcours : des nuits sans sommeil, le récit de leurs premières chirurgies, les nuits de garde agitées, les premiers décès des malades qu’ils suivaient… j’étais dans les coulisses de la fin de leurs innocences et de la construction de leurs consciences… Mon admiration pour eux se mut en profond respect quand leurs parchemins obtenus ils furent affectés dans les 4 coins du Cameroun, très souvent dans des contrées perdues, sans électricité et parfois sans réseaux téléphonique.
Discuter avec eux lors de leurs permissions était pour moi des moments privilégiés. De retour à la civilisation, ils me racontaient leurs péripéties…oui, péripéties, car effectuer des accouchements de nuit, à l’aide de lampe-tempêtes et de torches électriques…sans couveuses…fallait le faire. Oui, pour moi, ces jeunes médecins étaient mes héros…jusqu’à un fameux après midi de mars 2016.