L’actualité camerounaise est de plus en plus marquée au fer rouge par des propos et actions aux clivages tribalistes. Quelques mois après le grand dialogue national qui a donné l’occasion au fils de la Nation Cameroun de se parler sans langues de bois et à quelques semaines des élections locales, les faits de société et les joutes virtuelles sont sources de préoccupation pour tous ceux qui aspirent profondément et authentiquement à la paix et à la prospérité du Cameroun.
Les émeutes de Sangmélima ont mis à la lumière du monde un mal-être communautaire qu’on retrouve chez des peuples patrimonialement originaires de contrées désormais occupées par d’autres peuples qui ont historiquement migré depuis leurs fiefs pour « chercher la vie ». Ces migrations ont engendré des brassages interhumains, des acquisitions domaniales, des transpositions culturelles, des fortunes dynastiques…transformant lesdites contrées en de nouveaux territoires hybrides métissés, vecteurs de bonheur et de bon vivre durant plusieurs décennies, bon-vivre mis à mal par la conjoncture économique et la dynamique du climat socio-politique.
Kamerun ou l’histoire du brassage des peuples
L’histoire du Kamerun est bâtie sur l’histoire des interactions de ses peuples. Autrefois adversaires circonstanciels dans les conquêtes de territoires, ils furent des alliés solides face aux ambitions coloniales des Allemands et incubèrent le nationalisme qui provoqua l’indépendance de notre Nation, sous un format bicéphale politico-linguistique. Aucune contrée, aucune tribu, aucun peuple Camerounais ne se déroba devant le devoir instinctif de protéger notre Nation des intérêts impérialistes de l’occident. Tous luttèrent et payèrent de leurs richesses et de leur sang pour qu’un jour, notre cher pays se tienne debout et jaloux de sa liberté. L’histoire authentique de l’UPC nous le montre à souhait : nos martyrs venaient de « partout » et allaient partout.
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