Jadis héros de notre sécurité, aujourd’hui hérauts de nos divergences
Hier bien-aimés, aujourd’hui mal-aimés.
Aussi longtemps que remontent mes souvenirs, mon premier rapport conscient avec les Forces armées camerounaises s’est fait au travers du mythique ensemble musical : Zangalewa. Enfant de la génération 80 aux prémices de la télévision nationale camerounaise, j’ai vu ma tendre enfance bercée par le style burlesque de ces voix et instruments de notre armée. Le mythique « Zamina mina, aka waka waka » qui fut des décennies plus tard plagié par Shakira a semé en moi les graines de mon amour pour le métier des armes.
Cet amour a été accentué quand 2 ans plus tard, en 1993 je découvre le vidéogramme de la chanson « Commando ». Cette vidéo est une compilation d’exercices de nos valeureux soldats. Je fus émerveillé et je nourris l’ambition d’associer à vie mon épiderme, ma conscience et mon cœur au treillis. C’est avec la même émotion que je revois à chaque fois ce clip et que je fredonne ce refrain : « commando, commando, nous sommes des commandos. Ayééé, nous sommes des commandos ».